Histoire de la Musique Indienne

La musique, en Inde, est partout, encore faut-il savoir la trouver car, mis à part les chansons des grands films populaires, que diffusent toutes les radios et les chanteurs mendiants qui parcourent le pays, on ne la trouve pas n'importe où, surtout dans la rue. 
Le voyageur qui désire pénétrer dans la vie musicale en Inde devra se renseigner autour de lui dans les lieux qu'il visite. 
Dans les petites villes et villages , de petits groupes de musiciens, souvent amateurs, perpétuent un répertoire de chansons folkloriques et se produisent volontiers à la demande des visiteurs, comme ils le font à l'occasion des fêtes de villages ou pour des notables locaux; ils sont souvent accompagnés de danseurs ou de spectacles divers.

 Se renseigner également sur les fêtes locales ou religieuses qui donnent lieu à des réjouissances auxquelles participent souvent des musiciens: fête de Teej (en l'honneur de Krishna) au Rajasthan (fin juillet); Durga puja au Bengale et en Orissa (fin septembre); Dusserah qui dans tout le nord de l'Inde donne lieu à des représentations du Ramayana (début octobre); danses et musiques tribales en Orissa, au Madhya Pradesh, et bien d'autres encore... Ne pas hésiter enfin, si on le fait avec suffisamment de respect et de discrétion, à pénétrer dans les temples où l'on entend de la musique: souvent les Indiens, accompagnés d'un petit harmonium et de percussions, se réunissent pour un kirtan (chant collectif adressé à un dieu) ou pour écouter des bhajans (chants poétiques, souvent, adressés à Krishna) interprétés dans un style semi-classique par un chanteur local. Dans le sud, ce sont des joueurs de nadashwaram (sorte de grand hautbois), accompagnés de percussions très puissantes, qui, devant l'entrée du temple, invitent à y pénétrer. 
S'asseoir dans le temple, et écouter... Les Indiens seront toujours heureux d'accueillir un étranger qui sait regarder, écouter, prendre le temps d'être là. Dans les grandes villes, outre les manifestations dont on vient de parler, ils sont annoncés par les journaux locaux. 
De grands festivals ont lieu chaque année dans les grandes villes.

 

La gamme Indienne. 

Les sept notes de la gamme indienne sont les suivantes : 
Sa, Re, Ga, Ma, Pa, Da, Ni. 

 

Elles correspondent à peu près au sept notes de la gamme occidentale do, re, mi, fa, sol, la, si. Leurs noms viennent des termes Shadjam (Sa), Rishabam (Re), Gandharam (Ga), Madhyamam (Ma), Panchamam (Pa), Dhaivatham (Da), 
et Nishadam (Ni). 

Une légende met en lien les sept swaras et les bruits de la nature. 

 Cinq des 7 swaras peuvent être altérés : Re, Ga, Ma, Da, Ni. De ce fait l'ensemble des notes qu'un musicien peut jouer est : Sa Re Re Ga Ga Ma Ma' Pa Da Da Ni Ni Sa. 

Les notes soulignées sont diminuées d'un demi-ton et le Ma' est augmentée d'un demi-ton. 

Attention : à la différence de la musique occidentale la hauteur (en terme de fréquence) du Sa n'est pas fixée dans la musique indienne. C'est l'instrumentiste qui décide de la position du Sa et qui accorde son instrument en conséquence. 

De plus, l'écart entre les swaras n'est pas toujours le même. Cette déviation par rapport à la gamme naturelle, où le rapport de fréquence entre les notes est simple, s'appelle gamaka. Cet aspect particulier de la musique indienne est, selon les spécialistes, le principe fondamental de l'exécution des ragas. 

Les trois octaves 

Il existe trois octaves dans la musique indienne : 
un grave, un médium, un aigu. 
Un octave est composé de sept notes qui vont du Sa au Ni. 

Aroha et Avaroha 

L'ordre ascendant de la gamme ( Sa Re Ga Ma Pa Da Ni Sa) se nomme Aroha et l'ordre descendant (Sa Ni  Da  Pa 
Ma Ga Re Sa) Avaroha. 
 

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